Le projet, un peu fou au départ de créer une organisation civile qui mettrait en avant l’engagement en faveur d’une citoyenneté méditerranéenne et qui fédérerait des centaines d’individus de tous les pays de la région, est né de la volonté de quelques hommes et femmes. Il a pris racine en Espagne. À València, ville multiculturelle et multiethnique, la première réunion de ce qui deviendrait plus tard la FACM, la Fondation pour l’Assemblée des Citoyens et Citoyennes de la Méditerranée, a jeté les bases d’une future organisation couvrant tout l’espace méditerranéen.
Tous ont cru, dans un contexte d’agitation en Méditerranée, à l’aune des années 2010, à la nécessite de préserver les droits, les acquis, et défendre le changement et apporter la démocratie dans une région qui réclamait l’ouverture, le progrès.
Il fallait que cela puisse passer par la défense de l’émergence d’une citoyenneté méditerranéenne, permettant l’avènement de l’individu avec les droits qui lui sont inhérents tout en préservant le collectif et l’intérêt général.
Si l’initiative citoyenne est appelée a` consacrer la condition de citoyen, elle ne doit pas faire oublier que, une fois les besoins basiques (eau, nourriture, maison) satisfaits, l’e´mergence de l’esprit citoyen passe avant tout par l’e´ducation, la culture, et davantage de justice. Il n’y a pas de réalisation de soi et des autres, sans ces éléments fondamentaux. Cela prend du temps et la tâche est semée d’embûches. C’est ce à quoi s’attellent chaque jour les membres de la FACM.